Région Nouvelle Aquitaine : géographie, histoire, économie, cartes de la région Nouvelle Aquitaine

La Nouvelle Aquitaine

Localisation de la région Nouvelle Aquitaine

La Nouvelle-Aquitaine est la plus grande région administrative de France, qui s'étend à l'ouest et au sud-ouest du continent. La région a été créée par la réforme territoriale des régions françaises en 2014, par la fusion de trois régions : l'Aquitaine, le Limousin et le Poitou-Charentes. Elle couvre 84 061 km2 - soit 1⁄8 du pays - et compte environ 5 879 144 habitants. (population municipale au 1er janvier 2012). La nouvelle région a été créée le 1er janvier 2016, à la suite des élections régionales de décembre 2015.

C'est la plus grande région de France par sa superficie, avec un territoire légèrement plus grand que celui de l'Autriche ; même la Guyane française est plus petite. Sa plus grande ville, Bordeaux, avec ses banlieues et ses villes satellites, forme la 7e agglomération de France, avec 850 000 habitants. La région compte 25 grandes agglomérations, dont les plus importantes après Bordeaux sont Bayonne (288 000 habitants), Limoges (283 000), Poitiers (255 000), Pau (241 000) et La Rochelle (206 000), ainsi que 11 grands clusters. La croissance de sa population, particulièrement marquée sur le littoral, fait de cette région l'une des plus attractives de France sur le plan économique ; la nouvelle région surpasse l'Île-de-France et la Provence-Alpes-Côte d'Azur en termes de dynamisme démographique.

Après l'Île-de-France, la Nouvelle-Aquitaine est la première région française en matière de recherche et d'innovation, avec cinq universités (Bordeaux, La Rochelle, Limoges, Poitiers et Pau) et plusieurs grandes écoles. Région agricole d'Europe au plus fort chiffre d'affaires, elle est la région française qui compte le plus d'emplois dans le secteur du tourisme, puisqu'elle possède trois des quatre stations historiques de la côte atlantique française : (Arcachon, Biarritz et Royan), ainsi que plusieurs stations de ski (par exemple Gourette), et elle est la cinquième région française pour la création d'entreprises (tous secteurs confondus).

Son économie repose sur l'agriculture et la viticulture (vignobles de Bordeaux et de Cognac), le tourisme, une puissante industrie aérospatiale, l'économie numérique et le design, les industries parachimique et pharmaceutique, le secteur financier (Niort est le quatrième centre financier du pays, spécialisé dans les mutuelles) et la céramique industrielle (Limoges).

La nouvelle région comprend une grande partie du sud de la France ("Midi de la France"), marquée par les cultures basque, occitane, poitevine et saintongeoise. Historiquement, elle est le "successeur indirect" de l'Aquitaine médiévale, et s'étend sur une grande partie de l'ancien duché d'Aliénor d'Aquitaine.

Toponymie

Le nom provisoire de la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes était un nom de lieu à trait d'union, connu sous le nom d'ALPC, créé en mettant un trait d'union entre les noms des régions fusionnées - Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes - dans l'ordre alphabétique.

En juin 2016, un groupe de travail dirigé par l'historienne Anne-Marie Cocula, ancienne vice-présidente de l'Aquitaine, a proposé le nom "Nouvelle Aquitaine". Cette décision a été prise après que la préférée du public, "Aquitaine", ait dû faire face à la résistance d'hommes politiques régionaux du Limousin et de Poitou-Charentes. L'autre favori populaire, "Grande Aquitaine", a été rejeté en raison de sa connotation avec un sentiment de supériorité. Alain Rousset, président de la région, s'est rallié aux conclusions du groupe de travail, réaffirmant qu'il considérait que l'acronyme "ALPC" n'était pas du tout un choix. Pour ceux qui déplorent la perte du "Limousin" et du "Poitou-Charentes", il a fait remarquer que la région précédente, l'Aquitaine, a subsumé les identités du Périgord ou du Pays Basque, qui n'ont pas disparu au cours de ses 40 années de fonctionnement.

Le 27 juin 2016, quelques jours avant l'échéance du 1er juillet, le Conseil régional a adopté à la quasi-unanimité la Nouvelle-Aquitaine comme nom définitif de la région. Le Conseil d'État français a approuvé la Nouvelle-Aquitaine comme nouveau nom de la région le 28 septembre 2016, avec effet deux jours plus tard.

Géographie

Carte de la région Nouvelle-Aquitaine

Avec 84 061 kilomètres carrés, la région Nouvelle-Aquitaine est plus grande que la Guyane française, ce qui en fait la plus grande région de France (continent et outre-mer).

La Nouvelle-Aquitaine est délimitée par quatre autres régions françaises (Pays de la Loire au nord-ouest, Centre-Val de Loire au nord-est, Auvergne-Rhône-Alpes à l'est et Occitanie au sud-est), trois communautés autonomes d'Espagne au sud (d'est en ouest, Aragon, Navarre et Pays basque) et l'océan Atlantique Nord (la partie orientale du golfe de Gascogne) à l'ouest.

Départements

La Nouvelle-Aquitaine comprend douze départements : Charente, Charente-Maritime, Corrèze, Creuse, Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Deux-Sèvres, Vienne et Haute-Vienne.

Centres urbains

Sa plus grande ville et seule métropole est Bordeaux, au cœur d'une agglomération urbaine de plus d'un million d'habitants. En tenant compte de l'agglomération, la nouvelle région abrite six des cinquante plus grandes agglomérations du territoire français (population 2011) :

  • Bordeaux (1 140 668 habitants)
  • Bayonne (283 571)
  • Limoges (282 876)
  • Poitiers (254 051)
  • Pau (240 898)
  • La Rochelle (205 822).

En outre, la région dispose d'un réseau de villes moyennes dispersées sur son territoire, dont

  • Angoulême (108 304)
  • Agen (79 764)
  • Brive-la-Gaillarde (75 925)
  • Niort (71 046)
  • Périgueux (66 423)
  • Bergerac (64 427)
  • Villeneuve-sur-Lot (49 354)
  • Dax (48 820)
  • Mont-de-Marsan (40 269)

Caractéristiques géographiques

La région couvre une grande partie du bassin aquitain et une petite partie du bassin parisien (la frontière entre les deux étant située au "Seuil du Poitou"), ainsi que la plaque limousine (partie du Massif central) et la partie occidentale des Pyrénées. Elle fait partie de cinq bassins versants qui font face à l'océan Atlantique : La Loire, la Charente, la Garonne et la Dordogne (et leur prolongement, l'estuaire de la Gironde) et l'Adour, qui donnent aux cours d'eau qui les bordent des terres consacrées essentiellement à la viticulture et à l'agriculture.

La Nouvelle-Aquitaine s'appuie également sur la présence d'un large littoral ouvert sur l'océan Atlantique, depuis la réserve naturelle nationale de la baie de l'Aiguillon et l'estuaire de la Sèvre (au nord de Charron) jusqu'à la Bidassoa (au sud d'Hendaye) en passant par les îles de l'archipel charentais (îles de Ré, Oléron, Aix et Madame) et le large échancrure d'Arcachon. Cette zone diversifiée est celle de l'huître (Marennes-Oléron et le Bassin d'Arcachon), de la moule (moules de la Baie de l'Aiguillon) et du tourisme, comme en témoigne la présence de stations réputées telles que Arcachon (Côte d'Argent), Biarritz (Côte Basque) et Royan (Côte de Beauté).

De la presqu'île d'Arvert à la côte du Labourd, le littoral, presque rectiligne, est bordé de hautes dunes, s'élevant jusqu'à la dune du Pilat, de grands lacs (lac d'Hourtin-Carcans, étang de Lacanau, étang de Cazaux et de Sanguinet , lac de Biscarrosse et de Parentis. ..) et des zones humides (réserve naturelle nationale des dunes et marais d'Hourtin) au-dessus de vastes forêts de pins plantées au XIXe siècle. La forêt landaise, de loin la plus étendue, couvre près d'un million d'hectares (près de 950 000 pins maritimes), ce qui en fait la plus grande forêt artificielle d'Europe occidentale. Formant un vaste triangle allant de la Pointe de Grave, au nord de Soulac-sur-Mer, à Hossegor au sud et à l'est de Nérac, elle a remplacé la lande ingrate, sableuse et marécageuse qui a caractérisé la région pendant des siècles. La forêt landaise est partiellement incluse dans le Parc naturel régional des Landes de Gascogne, qui commence au sud de Bordeaux.

Plus au nord, dans le sillage de la forêt des Landes, sur la rive droite de l'estuaire de la Gironde, la forêt de la Coubre présente les mêmes caractéristiques, formant le principal "poumon vert" de Royan sur près de 8000 hectares. D'autres forêts importantes couvrent la région : au Pays Basque, la forêt d'Irati s'étend sur plus de 17 000 hectares ; aux confins de la Charente, de la Charente-Maritime et de la Dordogne, la forêt du Double, ponctuée de près de 500 lacs, s'étend sur environ 50 000 hectares ; plus au nord, près de Poitiers, la forêt de la Moulière s'étend sur près de 6 800 hectares. Plus à l'est, près de Guéret, la forêt de Chabrières atteint 2 000 hectares.

La région de l'extrême sud a un caractère montagneux avec la présence des Pyrénées. Si sa partie occidentale (montagnes du Labourd) se fait plus haute collines verdoyantes luttant généralement pour atteindre 1000 mètres (La Rhune, près de Bayonne, est haute de 905 mètres, mais plus à l'est, le point culminant du Pays Basque français, le pic d'Orhy, s'élève néanmoins à 2017 m), la région de Pau est marquée par des paysages plus minéraux, et est entourée de hauts sommets dépassant souvent 2000 mètres. Le point culminant de la région, le Pic Palas [simple] (2974 m) est situé non loin de là. D'autres sommets pyrénéens se trouvent dans la région, comme le spectaculaire Pic du Midi d'Ossau (2884 mètres), le Pic d'Arriel (2824 m), le Pic de Ger (2613 m) près de la station d'hiver Gourette, Le Pic d'Anie (2504 m), le Latte de Bazen (2472 m), le Pic d'Ansabère (2377 m), le Pic de l'Arraille (2147 m) ou le Pic d'Arlas (2044 m).

Cette région vallonnée est traversée par de nombreux torrents de montagne, appelés gaves : parmi ceux-ci, le Gave de Pau, le Gave de Bious, le Gave d'Ossau ou les Gaves réunis, à la frontière des Landes et des Pyrénées-Atlantiques. La vallée d'Ossau, une des trois vallées du Béarn, s'étend de la banlieue de Pau au Col du Pourtalet jusqu'à la frontière espagnole. Les lacs glaciaires, sa faune et sa flore exceptionnelles expliquent son intégration dans le parc national des Pyrénées.

Appartenant au Massif central, le Limousin présente également un relief marqué, avec ses hauts plateaux et quelques pics érodés par les haies qui dominent des vallées verdoyantes et des forêts de chênes et de châtaigniers. Le plateau limousin, coupé par les vallées de la Vienne (qui arrose sa capitale, Limoges), de l'Isle, de la Vézère ou de la pittoresque Corrèze, avec ses reliefs encaissés, ne dépasse guère 500 mètres. Il marque la ligne de partage des eaux entre le bassin de la Loire au nord (les sources de la Briance, de l'Aixette, de la Grêne ou de la Gorre), le bassin au sud de la Dordogne (sources de la Dronne, de l'Isle et de l'Auvézère) et le bassin maritime de la Charente, à l'ouest.

Les montagnes du Limousin, qui comprennent une série de petites montagnes (mont Fayat, collines des Monedières, mont de Châlus) culminent au Mont Bessou (976 m), en Corrèze. Plus au nord, les montagnes des Marches, qui se divisent en monts de Guéret, mont d'Ambazac et monts de Blond, ressemblent plutôt à de hautes collines boisées parsemées de pâturages, comme de véritables sommets. Elles culminent au Signal de Sauvagnac (701 m), en Haute-Vienne. Le sud-ouest du Limousin et le nord-ouest du Périgord depuis 1998 sont intégrés au Parc naturel régional Périgord Limousin.

La partie nord de la région, qui correspond à l'histoire du Haut-Poitou, est organisée autour d'un plateau agricole et viticole (vignoble du Haut-Poitou) irrigué par la Vienne, le Clain ou la Gartempe, qui forment de si petites vallées, souvent bordées de forêts de chênes. Plus au sud, le Niortais ce sont des paysages ouverts (openfields) à dominante céréalière, mais aussi de riches zones humides comme le Marais Poitevin, héritage d'un ancien golfe marin rempli d'alluvions, qui se divise en marais humides (on parle plus volontiers de "Venise verte") et en marais asséchés, convertis en polyculture. Niort, sur la Sèvre Niortaise, chef-lieu du Haut-Poitou en dehors de Poitiers, est comme une porte de cette "Venise verte" dont une grande partie appartient au parc naturel régional du Marais poitevin, créé en 1979, classé "Grand site de France".

Plus au sud se trouvent les Charentes, qui correspondent aux anciennes provinces de l'Aunis, de l'Angoumois et de la Saintonge. L'Aunis n'est pas sans rappeler le paysage du Niortais, avec ses grands marais qui s'étendent de part et d'autre de La Rochelle et de Rochefort (Baie d'Yves, marais de Rochefort, Broue et Brouage) mais aussi les îles de Ré et d'Aix, avec des paysages variés où se mêlent forêts de pins, plages de sable ou le curieux lagon du Fier d'Ars, ces sables en perpétuel mouvement, qui abrite une réserve ornithologique. L'intérieur du territoire est marqué par la présence d'une riche plaine céréalière évoquant la Beauce par son relief ouvert sur l'horizon. Au centre de cet espace, la ville de Surgères est restée un pâturage où l'élevage laitier a conservé son importance : la petite ville est ainsi un centre de production de beurre, le Beurre de Charentes-Poitou.

L'Angoumois forme un espace de transition entre les plaines côtières de l'Aunis, la grande "champagne" de la Saintonge et le plateau du Limousin. Parsemé de petites collines, il semble vivre au rythme de la Charente, véritable artère arrosant ses grandes villes, Angoulême, Cognac et Jarnac. Grande région viticole, on y produit un alcool de renommée internationale, le cognac, et une eau-de-vie appelée Pineau des Charentes. Le quartier ouest des Charentes est constitué de la Saintonge, territoire organisé autour des villes de Saintes, première capitale de l'Aquitaine à l'époque romaine, et de Royan.

Dans le prolongement de l'Angoumois, la Dordogne correspond approximativement à l'ancienne province du Périgord. Tirant son nom de la rivière du même nom, qui coule à Bergerac mais pas de sa préfecture, Périgueux (en bordure de l'Isle), cette région aux paysages variés présente un taux de boisement important (45%) qui en fait le troisième département le plus boisé de France. Les grandes forêts de chênes et de châtaigniers du Périgord vert, organisées autour de Nontron, rencontrent les grands champs céréaliers du Périgord blanc, surnommé "le grenier à blé du Périgord", le chêne, le noyer et la truffe noire du Périgord, autour de Sarlat-la-Caneda et des vignobles de Bergerac ou du Périgord pourpre, qui produit le Bergerac, le monbazillac ou le pécharmant.

L'estuaire de la Gironde, qui fait le lien entre la Saintonge, le Blayais, le Médoc et la Guyenne occidentale, est en soi un monde à part. Plus grand estuaire sauvage d'Europe, étant classé dans le parc marin avec le "Pertuis charentais", il est bordé de grands marais ("Petite Camargue" et de coteaux qui produisent la plupart des grands vins de Bordeaux, des Côtes-de-Bordeaux et Côtes-de-Bourg de la rive droite aux grands vins du Médoc de la rive gauche (Pauillac, Margaux, Saint-Estèphe, Saint-Julien. Le vignoble bordelais, de réputation internationale, fait depuis des siècles la réputation de la région. Ses productions sont exportées dans le monde entier.

Plus au sud se trouve la vaste plaine des Landes (au sud de la Gironde et des Landes), qui commence près de Bordeaux et va jusqu'aux Pyrénées. Largement occupée par la forêt landaise, elle est aussi une importante zone agricole (culture du maïs) et accueille une station thermale de réputation internationale, Dax, également capitale de la Chalosse, important vivier.

Le littoral, soumis à une forte érosion, est resté très sauvage. Quelques stations ont été construites dans les dunes depuis Soulac-sur-Mer au nord de la Gironde, en passant par Lacanau, Hourtin, Biscarrosse, Mimizan et Capbreton, sans oublier celles qui bordent le Bassin d'Arcachon : Arcachon, Andernos-les-Bains, Lège-Cap-Ferret, Pyla-sur-Mer. Ce vaste lagon, grand ouvert sur l'océan, abrite depuis 2014 le parc naturel marin du bassin d'Arcachon.

L'Est de la Guyenne correspond en partie au département du Lot-et-Garonne. Riche région agricole et paysanne arrosée à la fois par le Lot et la Garonne, elle est célèbre pour ses "pruneaux", qui ont pris le nom de sa capitale, Agen (près de 8000 hectares de terres sont consacrées aux vergers de prunes d'Ente) tandis que Marmande est célèbre pour ses tomates. La douceur du climat explique que l'on y cultive également le tabac, ainsi que les fraises ("gariguettes") et la vigne, utilisés pour produire les Côtes du marmandais : le buzet ou Côte de Brulhois, qui se rapportent au vaste vignoble du Sud-Ouest. Mais la vraie gloire de ce terroir est l'Armagnac, une eau-de-vie célèbre, exportée dans le monde entier. Son vignoble couvre une partie des départements du Lot-et-Garonne, des Landes mais aussi du Gers (dans la région voisine de l'Occitanie). Il produit également le floc de Gascogne, aux délicats accents floraux.

L'extrême sud de la région est constitué de deux territoires à forte identité, le Pays basque (Pays basque nord ou "Iparralde") et le Béarn. Le premier, qui s'organise autour de Bayonne, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz (Labourd), Mauléon-Licharre (Soule) et Saint-Jean-Pied-de-Port (Basse-Navarre) a son climat chaud et humide ; son côté vert, les pluies atlantiques de beurre contre la barrière pyrénéenne. La côte, avec ses stations balnéaires ou familiales, en fait un lieu de villégiature très apprécié. L'intérieur, plus rural, conserve une forte tradition agricole et une solide région viticole, symbolisée par le vignoble irouléguy mais aussi par les liqueurs traditionnelles telles que l'izarra et le patxaran, eau-de-vie caractéristique de la Navarre .

Ancré au cœur des Pyrénées, le Béarn oppose ses traditions gasconnes. Avec une succession de collines et de vallées aux accents doux (celle du fleuve Pau, qui concentre la capitale, Pau, et plusieurs citées comme Orthez et Navarrenx, étant la plus peuplée), il comprend les vallées d'Aspe, de Barétous et d'Ossau avec le col du Soulor. L'agriculture sera toujours présente, tout comme la viticulture (jurançon, Madiran) même si les secteurs aéronautique et pétrochimique sont également représentés. C'est en Béarn que sont concentrées les principales stations de ski de la région, comme Artouste, Gourette, Issarbe, La Pierre Saint-Martin et Le Somport. 

Démographie

La région Nouvelle Aquitaine comptabilisait une population de 5,717,479 habitants en 2019 pour l'ensemble de ses 4314 communes. Les 15 communes les plus peuplées de la régions Nouvelle Aquitaine totalisent quelque 1,087,247 habitants, ce qui représente environ 19.0% de la population de la région. Ces 15 communes sont : Bordeaux (33), Limoges (87), Poitiers (86), Pau (64), Rochelle (17), Mérignac (33), Pessac (33), Niort (79), Bayonne (64), Brive-la-Gaillarde (19), Angoulême (16), Talence (33), Anglet (64), Agen (47), Mont-de-Marsan (40),

Climat

La région Nouvelle-Aquitaine a essentiellement un climat océanique plus ou moins altéré. On distingue le climat océanique aquitain, qui concerne la majeure partie du territoire (Charentes à Landes), le climat océanique parisien (Poitou), le climat océanique limousin, teinté d'influences semi-continentales (Limousin) et le microclimat basque, plus humide (moitié ouest des Pyrénées-Atlantiques et sud des Landes). Les Pyrénées ont un climat spécifique qui varie avec l'altitude : le climat pyrénéen, qui est une variation du climat de montagne.

Dans le nord de la région, le climat océanique parisien est marqué par des précipitations modérées, des étés chauds et des hivers frais, mais modérés. Le Seuil du Poitou agit comme une barrière climatique relative et les régions plus au sud appartiennent à la zone de climat océanique de l'Aquitaine. Les zones côtières sont globalement plus humides, avec des précipitations modérées réparties sur toute l'année, sauf pendant les mois d'été, où les sécheresses ne sont pas rares. L'été, qui est relativement chaud, est tempéré par des brises de mer, et les hivers sont frais et doux. Les gelées et les chutes de neige sont inhabituelles. L'ensoleillement est assez important, avec environ 2 000 à 2 200 heures par an, ce qui est comparable à certaines régions méditerranéennes (Perpignan). Les précipitations estivales prennent souvent la forme d'orages, éventuellement violents, tandis que l'hiver est parfois marqué par des tempêtes, dont certaines ont marqué la région de leur exception : Martin en 1999 (record de 198 km/h à Saint-Denis-d'Oléron), Klaus en 2009 (172 km/h à Biscarrosse) et Xynthia en 2010 (160 km/h sur l'île de Ré).

Le climat de l'Angoumois et du Limousin est plus humide et plus frais, reste tempéré avec un printemps chaud et des étés relativement chauds, avec des variations dues à l'altitude. L'ensoleillement annuel moyen est de 1850 heures. Le climat du Pays Basque et des Landes du Sud est marqué par ses étés chauds, ses hivers doux mais surtout par sa forte pluviométrie, avec des dépressions atlantiques qui frappent les contreforts des Pyrénées. Ce microclimat explique la présence d'une végétation luxuriante et l'aspect verdoyant de la région. Les brouillards ne sont pas rares, mais se dissipent généralement très rapidement.

Quant au climat pyrénéen, tendance océanique Béarn, il est soumis à un fréquent "effet de plafond" lorsque le nord-ouest des perturbations s'adosse aux montagnes pyrénéennes. Les fonds de vallée, véritables "nuages en entonnoir" sont particulièrement arrosés. La neige hivernale est importante au-dessus de 1200 mètres. La vallée de Pau bénéficie cependant d'un microclimat marqué par un fort ensoleillement (environ 1900 heures par an) mais des précipitations importantes (1100 mm par an) et une quasi-absence de gel en hiver. Les pluies y sont généralement brèves, mais régulières, et réparties sur toute l'année. 

Transport

La Nouvelle-Aquitaine est une région de transit entre le bassin parisien (y compris l'Ile-de-France) et la péninsule ibérique, mais aussi entre la vallée du Rhône et les régions atlantique et méditerranéenne (midi Toulouse). Cette situation implique plusieurs années de développement des routes et des grands axes routiers, notamment dans le cadre des Estuaires routiers, mais aussi de la grande vitesse Paris-Bordeaux-Toulouse-Espagne, qui devrait permettre de raccourcir sensiblement les trajets ferroviaires.

Routes et autoroutes

De nombreuses routes et autoroutes de la région rayonnent de Bordeaux et se rattachent simplement à sa ceinture périphérique (périphérique de Bordeaux ou A630). Les principales lignes utilisées pour le renforcement des routes et autoroutes sont en outre des liaisons terminales destinées à rationaliser l'accès à deux grandes stations de la région, Arcachon (par l'autoroute A660) et Royan (par la N150, en partie en 2X2).

L'autoroute A10 (l'"Aquitaine") est la principale artère entre Bordeaux et Paris, mise en service en 1981. Elle fait partie du réseau des "autoroutes du Sud de la France" et donne accès à plusieurs villes : Saintes, Niort ou Poitiers. Depuis Saintes, l'autoroute A837 permet aux automobilistes de rejoindre la ville de Rochefort. Plus au nord, à Niort, un échangeur permet d'accéder à l'autoroute A83, à la Vendée et à Nantes (Pays de la Loire). La N10 est la principale route de la Charente et un axe important de liaison entre Bordeaux et Poitiers, y compris Angoulême.

Reliant l'est de Bordeaux (Libourne) au Grand Lyon, l'autoroute A89 (appelée "La transversale") irrigue la partie orientale de la région, facilitant les déplacements entre les villes de Bordeaux et Périgueux, Brive-la-Gaillarde, Tulle et Ussel. Un peu plus au sud, la D936, qui suit à peu près le cours de la Dordogne, se greffe sur le périphérique bordelais par un échangeur sur les communes de Cenon et Floirac. Elle donne accès aux villes de Branne, Castillon-la-Bataille et Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) et Bergerac (Dordogne).

Au sud-est de Bordeaux, un échangeur disposé sur le périphérique de la commune de Gradignan permet d'accéder à l'A62, partie ouest de l'autoroute "Entre-Deux-Mers". Suivant un axe latéral à la Garonne, il permet de rejoindre Langon, Marmande, Agen et au-delà, Toulouse. Elle ne fait que doubler la D10, sur la rive droite de la Garonne, qui dessert le sud-est de la Gironde avant de descendre dans les Landes. Au sud de Langon, l'autoroute A65 a été mise en service en décembre 2010. En passant par Bazas, Mont-de-Marsan et Aire-sur-Adour, elle rejoint le Grand Pau à Lescar.

Au sud-ouest de Bordeaux, l'A63 est un axe majeur du réseau autoroutier régional. Formant une grande artère presque rectiligne à travers les vastes étendues de plaine des Landes de Gascogne, elle traverse le sud de la Gironde et des Landes (passe près de Dax mais évite la préfecture, Mont-de-Marsan) avant de rejoindre Bayonne et le Pays basque, à Irun, à la frontière espagnole, principal poste frontière. Particulièrement populaire, surtout en été, il supporte un trafic quotidien moyen de 34 000 véhicules (8 000 camions), qui passe à 50 000 véhicules (10 000 camions) pendant les mois d'été. Les autres points de passage frontaliers, moins fréquentés mais moins directs, sont le tunnel du Somport et le Col du Pourtalet.

Le Pays Basque et le Béarn sont également desservis par une route parallèle aux Pyrénées, qui facilite l'accès à Toulouse et aux régions méditerranéennes : l'A64, appelée "La Pyrénéenne". Elle part de Briscous (dans la banlieue de Bayonne), continue jusqu'à Pau avant de rejoindre Tarbes dans la région voisine d'Occitanie) et le périphérique de Toulouse.

La région orientale est bien desservie par l'axe nord-sud A20 entre Paris et Toulouse et désenclave le Limousin. Elle passe ainsi par La Souterraine, Limoges et Brive-la-Gaillarde. Autre voie importante, la route européenne E603 relie Limoges à Angoulême et Saintes. Elle représente l'un des éléments clés de la route Europe centrale Atlantique ; important canal de communication entre la vallée du Rhône et la côte atlantique, elle est divisée en plusieurs parcelles à Angoulême et Saintes (Bordeaux, Royan et La Rochelle).

Réseau ferroviaire

Le réseau ferroviaire régional est organisé autour des principales villes : Bordeaux, Limoges, Poitiers, La Rochelle et Bayonne. La ligne principale est celle qui relie Paris à Madrid via Poitiers, Bordeaux et Hendaye ; puis vient la ligne Lille-Brive-la-Gaillarde, qui dessert Limoges, toutes deux desservies par des TGV. Les autres lignes sont principalement desservies par le réseau TER de TER Nouvelle-Aquitaine.

La plus grande gare de la région est Bordeaux-Saint-Jean, qui accueille 10 millions de voyageurs par an ; puis vient la gare de Limoges-Bénédictins et ses 2,5 millions de voyageurs. Poitiers compte deux gares : La gare de Poitiers et la gare du Futuroscope qui dessert le parc technologique du Futuroscope. La gare d'Angoulême accueille environ 1,45 million de passagers par an ; la gare d'Agen relie la région de l'Occitanie et accueille plus de 1,3 million de passagers par an ; la gare de Pau accueille près d'un million de passagers par an tandis que le nombre d'usagers de la gare de Dax atteint 820 000.

La mise en place de la LGV Sud Europe Atlantique, qui s'inscrit dans un programme prioritaire initié par l'Etat, devrait faciliter les échanges. Le temps de trajet entre Bordeaux et Paris (Montparnasse) devrait passer de trois heures en 2015 à un peu plus de deux heures en 2017. Dans le même temps, la durée du trajet entre Poitiers et Paris devrait passer de 1h30 à 1h15, entre Angoulême et Paris d'un peu plus de deux heures à 1h40 et entre La Rochelle et Paris d'un peu moins de trois heures à 2h30. La durée des trajets entre plusieurs villes de la région sera également réduite, entre Bordeaux et Angoulême d'un peu moins d'une heure à un peu plus d'une demi-heure, et entre Bordeaux et Poitiers d'environ une demi-heure.

Autre projet important pour la région, la LGV Bordeaux - Espagne prolonge la ligne TGV Sud Europe Atlantique pour la relier au Y basque (ligne à grande vitesse reliant les villes espagnoles de Bilbao, Vitoria, San Sebastian et Irun). Elle fait partie du grand projet ferroviaire du Sud-Ouest et devrait faciliter les liaisons régionales entre Bordeaux, Mont-de-Marsan, Dax et Bayonne, les liaisons longue distance entre le sud de la région et l'Île-de-France, ainsi que les liaisons internationales vers l'Espagne (dont Madrid).

Le projet de la LGV Bar entre Poitiers - Limoges s'inscrit dans ce contexte, et devrait permettre de raccourcir significativement les trajets entre les deux villes (d'un peu plus d'une heure et demie à 45 minutes), de faciliter les liaisons interrégionales et l'accès à l'Ile-de-France. Ce projet est l'un des maillons du "projet Transline" (Transversale Auvergne Alpes Atlantiques), encore à l'étude.

Aéroports

La région bénéficie de la présence de plusieurs infrastructures aéroportuaires. Le principal aéroport est celui de Bordeaux-Mérignac, de classe mondiale, qui accueille près de quatre millions et demi de passagers par an et propose des vols vers de nombreuses destinations ; c'est le septième aéroport de France métropolitaine (cinquième si l'on excepte les aéroports de Paris).

Le deuxième aéroport est Biarritz-Anglet-Bayonne, qui offre des vols vers plusieurs pays européens et accueille un peu plus d'un million de passagers ; il se classe en 17e position en France métropolitaine. Troisième aéroport de la région, l'aéroport Pau Pyrénées accueille environ 650 000 passagers par an. Puis l'aéroport de Limoges-Bellegarde, qui accueille près de 300 000 passagers par an et l'aéroport de Bergerac Dordogne Périgord, créé en 1990 et dont la fréquentation est passée de 16 000 passagers par an en 2002 à 260 000 en 2010.

L'aéroport de La Rochelle - Île de Ré offre des vols vers plusieurs villes françaises et européennes et accueille environ 215 000 passagers par an. Plus petits, les aéroports de Poitiers-Biard (100 000 passagers par an), Brive Dordogne (60 000 passagers), Agen-La Garenne (40 000 passagers) et Périgueux-Bassillac (8 000 passagers) proposent principalement des vols intérieurs. Les aéroports d'Angoulême-Cognac et de Rochefort-Charente-Maritime ne sont tournés vers les vols d'affaires qu'en l'absence de lignes commerciales régulières.

Ports

Les navires de croisière accostent principalement dans les ports de La Rochelle (terminal La Pallice), du Verdon-sur-Mer (navettes pour Royan), de Pauillac, de Bordeaux et de Bayonne.

De nombreux ports de plaisance sont ouverts aux petits bateaux. Les principaux sont ceux de La Rochelle (4800 anneaux), d'Arcachon (2600 anneaux), de Port-Médoc (1200 anneaux), de Royan (1000 anneaux), de Capbreton (950 anneaux), d'Hendaye (800 anneaux), de Saint-Denis-d'Oléron (750 anneaux) et d'Anglet-Biarritz (425 anneaux).

Le transport fluvial est actif sur plusieurs rivières de la région : Charente (principalement entre Rochefort et Angoulême), estuaire de la Gironde, Garonne, Dordogne, Lot, Baise et Adour.

Point de repère du tourisme fluvial, le canal de Garonne est un prolongement du canal du Midi (qui forment ensemble le "Canal des Deux-Mers" entre l'Atlantique et la Méditerranée). Il passe entre autres par Agen (aqueduc d'Agen) et se poursuit jusqu'à Castets-en-Dorthe (Gironde).

L'ensemble du bassin versant de la Dordogne est classé réserve de biosphère par l'UNESCO depuis le 11 juillet 2012 avec la structure de coordination Institution publique régionale du bassin de la Dordogne. Le bassin de la Dordogne est l'un des rares endroits en France où la présence de huit espèces de poissons migrateurs a été prouvée avec le saumon de l'Atlantique, la truite de mer, la lamproie de rivière, la lamproie marine, l'alose Allis, l'alose feinte, l'anguille et l'esturgeon en Europe. D'autres espèces associées à l'eau, telles que la loutre commune et le vison d'Europe, ou encore le sifflet à penny nageant, sont également présentes.

Deux agences de l'eau (Adour-Garonne et Loire-Bretagne) sont impliquées dans la gestion de l'eau dans la région. 

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